Montréal, le 13 juin 2022 – Au Canada, près de 40 000 personnes subissent un arrêt cardiorespiratoire (ACR) par an, soit un à chaque 12 minutes, et 85% de ces ARC surviennent à l’extérieur des centres hospitaliers, à la maison ou dans des endroits publics. La Fondation Jacques-de Champlain, organisme qui contribue à l’amélioration des accès aux défibrillateurs externes automatisés (DEA), accueille donc avec grand enthousiasme la Stratégie globale et l’engagement du ministre de la Santé et des Services sociaux permettant de faciliter l’accessibilité aux DEA au Québec de façons concrètes.
LES FAITS
L’utilisation précoce de DEA triple les chances de survie à la suite d’un ACR.
Les chances de survie diminuent de 7 à 10% par minute après un ACR. L’intervention citoyenne à l’aide d’un DEA et des manœuvres de réanimation pratiquée dans les premières minutes suivant un arrêt cardiorespiratoire et avant l’arrivée des services préhospitaliers d’urgence est le déterminant le plus important dans la survie d’une personne victime d’ACR. Cela dit, un DEA est utilisé avant l’arrivée des services d’urgence dans seulement 8% des ACR au Canada. Après 12 minutes sans l’utilisation d’un défibrillateur, les chances de survie tombent à moins de 5%. À ce jour, 5123 DEA sont enregistrés dans des lieux publics au Québec.
LES AVANCÉES
Les initiatives annoncées conjointement par le ministre de la Santé et des Services sociaux et la Fondations Jacques-de Champlain sont :
- l’engagement du gouvernement du Québec à mettre en place une loi sur l’accès public à la défibrillation;
- un nouveau partenariat pour l’amélioration et le maintien du registre des DEA au niveau provincial;
- le lancement d’un projet-pilote avec les institutions bancaires Desjardins et Banque Nationale comportant un déploiement de 1000 DEA sur tout le territoire québécois.
Rappelons que la Fondation Jacques-de Champlain, Coeur + AVC et le comédien Robert Marien se sont unis en mars dernier pour demander au ministère de la Santé et des Services sociaux un projet de loi provincial favorisant l’accès public à la défibrillation par le déploiement de DEA dans les lieux publics, ainsi que l’instauration d’un registre des DEA à inscription obligatoire.
L’IMPLICATION DE LA FONDATION JACQUES-DE CHAMPLAIN
« Tout citoyen, avec ou sans formation préalable, peut utiliser un DEA pour venir au secours d’une victime et notre registre, lié à l’application DEA-Québec, constitue un outil indispensable pour permettre de localiser rapidement l’appareil le plus proche, mentionne Dr François de Champlain, président de la Fondation Jacques-de Champlain, urgentologue et chef d’équipe en traumatologie au Centre universitaire de santé McGill. Nous militons depuis des années pour obtenir un accès public facile et rapide aux DEA. Notre partenariat avec le ministère de la Santé et des Services sociaux assurera la pérennité de notre registre et ouvre la voie à de nouvelles opportunités permettant de réduire le « facteur chance » de survie des Québécoises et des Québécois victimes d’un ACR. »
Le registre provincial des DEA développé en 2015 par la Fondation et ses collaborateurs vise à répertorier tous les DEA se trouvant dans des lieux publics au Québec. La contribution financière du ministère de la Santé et des Services permettra ainsi à l’organisme d’optimiser la mise à jour et le déploiement du registre sur le territoire québécois en plus d’arrimer ses données avec les centrales de communication santé. Grâce aux données du registre, les répartiteurs médicaux d’urgence du 911 connaîtront la localisation du DEA public le plus proche de la victime et pourront donc diriger les citoyens témoins vers cet appareil pour minimiser les délais à la défibrillation.
Cet appui signifie, par le fait même, l’amélioration de l’application gratuite DEA-Québec. Créée par l’équipe de la Fondation, cet outil est complémentaire au registre et permet de localiser en direct le DEA le plus près en plus de fournir des informations concernant la réanimation cardiorespiratoire. La nouvelle version de l’application sera disponible sur Google Play et App Store à la fin de l’été.
Dans sa première phase du projet-pilote, la Fondation accompagnera le ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi que les institutions bancaires, dans le processus de déploiement des 100 premiers DEA dans les guichets automatiques. Pouvant géolocaliser les DEA publics, l’organisme sera en mesure de juger des meilleurs emplacements. Il en sera de même pour la seconde phase de déploiement de 900 autres DEA.
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SOURCE : Fondation Jacques-de Champlain
CONTACT : Véronique Lavoie, relationniste, 514 554 2161, info@veroniquelavoie.com / media@jacquesdechamplain.com