Le métro ne dispose que d’un seul défibrillateur

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Photo de Stéphane Zagar

Cet article a retenu notre attention dans l’actualité. Il a été publié le 23 mars 2018 par Le Journal de Montréal et est le fruit du travail du journaliste Pascal Dugas-Bourdon. Nous avons pensé que vous aimeriez en être informés.

Le texte qui suit peut être lu intégralement sur le site du Journal de Montréal. Nous vous invitons à consulter l’article dans sa version originale, en suivant ce lien.

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Le métro ne dispose que d’un seul défibrillateur

La mort accidentelle d’un homme à la station Langelier en 2014 n’a rien changé

Malgré la recommandation d’un coroner après la mort d’un homme en 2014, il n’y a toujours qu’un seul défibrillateur dans tout le réseau du métro de Montréal, a appris l’Agence QMI.

Le rapport du coroner Jacques Ramsay recommandait que « chaque station puisse avoir accès à une trousse de premiers soins et du matériel de réanimation » après qu’un homme eut trouvé la mort accidentellement à la station Langelier, happé par le métro.

Trois ans plus tard, le seul défibrillateur externe automatisé (DEA) disponible dans le réseau est entre les mains d’un ambulancier d’Urgences-santé, qui patrouille à la station Berri-UQÀM, en semaine.

En comparaison, le métro de Toronto a installé un DEA dans chacune de ses stations depuis 2011. Le Manitoba a même une loi qui oblige les sociétés à installer des DEA dans la plupart des lieux publics.

« Chaque délai d’une minute avant la défibrillation diminue le taux de survie de 7 % à 10 % », a expliqué en entrevue la gestionnaire du programme de réanimation pour le Québec à la Fondation des maladies du cœur, Monia Boutin.

« Lorsqu’on considère cette statistique-là, on comprend l’importance d’avoir un DEA dans des endroits pour le grand public », a-t-elle ajouté.

Dans les plans

Mme Boutin souhaite d’ailleurs que les grandes entreprises saisissent l’importance de cet enjeu.

« J’ose espérer que la Société de transport de Montréal va être sensible comme toute autre grande entreprise québécoise qui se respecte, que cette [idée fasse son chemin dans] l’esprit des dirigeants de la STM », a-t-elle dit.

La STM, qui recense un million de déplacements par jour dans son métro, assure « évaluer la possibilité de doter d’autres stations de défibrillateurs », sans toutefois fixer un objectif de nombre ou d’échéancier.

« En attendant, nous pouvons compter sur la couverture des premiers répondants », a expliqué Amélie Régis, porte-parole à la STM.

Contacté à cet égard, le chef aux opérations chez Urgences-santé, Stefan Overhoff, s’est dit « surpris » d’apprendre qu’aucun DEA n’était à la disposition du public en cas d’arrêt cardio-respiratoire.

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Plus d’informations et de statistiques sont disponibles sur la page originale du Journal de Montréal, que nous vous invitons à consulter.